Entretien avec Christopher Dudziak

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Agé de 21 ans, Christopher Dudziak pratique le basket-fauteuil à haut-niveau au sein du club de Douai. Il nous a récemment fait part de son parcours et de son expérience au travers d’un entretien.

Bonjour Christopher, pour commencer, parles-moi un peu de toi.

« Oui bien sûr, je m’appelle Christopher Dudziak, j’ai 21 ans et je suis né à Dechy, dans le Nord. Je pratique le basket fauteuil à haut niveau au sein du club de Douai, en N1B. »

Pourquoi avoir choisi le basket-fauteuil ?

« J’ai découvert le basket-fauteuil à 7 ans, en centre de rééducation à Douai. Au départ, j’avais le choix entre deux sports : le foot ou le basket. Personnellement je n’avais pas vraiment d’idée précise du sport que je voulais pratiquer, alors j’ai essayé les deux. J’ai tout de suite accroché au basket. Et puis, lorsque je m’entrainais au centre de rééducation, on m’a dit que j’avais le potentiel pour jouer au club de Douai, alors j’ai continué sur cette voie. J’ai effectué un premier test là-bas et on m’a alors proposé de rejoindre le club. »

Quel a été ton parcours ensuite ?

« J’ai également joué pour le club d’Aulnoye-Aymeries. A l’époque, le club était plus huppé et je voulais vraiment me faire une idée précise de ce qu’était le haut-niveau. Je voulais également m’entrainer davantage en découvrant un nouvel environnement. L’année suivante, suite à la descente du club, j’ai décidé de revenir à Douai pour apporter l’expérience que j’avais acquise et participer au projet de remontée du club. Nous sommes d’abord montés en Nationale C, puis en Nationale B l’année d’après (nous avons terminé troisième mais les seconds ne souhaitaient pas accéder à la B, alors c’est nous qui sommes montés à leur place). »

Que retiens-tu de cette première expérience de la N1B ?

« Cela a été une très grosse découverte avec une très grande différence de niveau. Ça m’a permis de rencontrer des joueurs dotés d’une très grande expérience. Nous sommes malgré tout parvenus à nous maintenir, notamment grâce à Sylvain Deregnaucourt. »

Tu as joué à Lille l’année passée, comment cela s’est-il passé ?

« Mon expérience à Lille, en N1A, s’est super bien passée. J’ai vraiment apprécié ma saison là-bas malgré l’arrêt de la compétition dû au COVID. J’ai beaucoup appris car il y a une multitude de joueurs d’expérience à Lille. Le club était vraiment bien structuré. »

Pourquoi es-tu retourné à Douai cette saison ?

« Je suis retourné à Douai car je reprenais une formation de cariste. Si j’obtenais le diplôme, je pouvais être pris pour un job. Mais pour des raisons personnelles je n’ai pas pu aller au bout du diplôme… »

Quelle est, selon toi, la différence majeure entre Lille et Douai ?

« Je dirais simplement que le groupe n’a pas la même expérience. »

Tu fais également parti du collectif espoir. Comment s’est déroulé ton dernier stage Perfectionnement ?

« J’ai rejoint les espoirs en avril 2019. Globalement, le stage s’est très bien passé mais j’ai eu quelques difficultés de matériel avec mon club. Une semaine avant le stage, je n’avais pas de fauteuil, j’ai donc réutilisé l’un de mes anciens fauteuils… Ce n’était pas pratique car les réglages n’étaient pas bons, j’ai dû tout changer. Cela m’a perturbé car la position était totalement différente. Ceci dit, j’ai apprécié ce stage. L’entraineur et les joueurs sont supers. »

Les Jeux Paralympiques. J’imagine que tu en rêves.

« Bien sûr ! Comme tous les sportifs, je veux participer aux Jeux de Paris en 2024 ! »

Et pourquoi pas une médaille ?

« Evidemment. D’autant que je suis déjà médaillé avec les espoirs. Lors de mon premier stage en 2019, j’ai été appelé pour la première fois avec l’équipe de France espoir afin de participer aux Jeux paralympiques européens de la jeunesse en Finlande. C’était très satisfaisant. Nous sommes parvenus à remporter l’or ! »

Comment as-tu vécu le tournoi ?

« L’ambiance du groupe était vraiment très bonne. Malheureusement, je me suis blessé à l’épaule gauche (tendinite)… J’avoue que j’ai un peu caché ma blessure. Je ne voulais pas faire 3000 km pour rester sur le banc de touche ! »

Selon toi, quels sont tes points forts et sur quoi penses-tu devoir t’améliorer ?

« Je dirais la détermination et l’envie de gagner. Ce sont deux de mes plus grosses qualités. J’aimerais vraiment progresser au niveau physique. Mais également dans la lecture du jeu, où j’ai encore beaucoup à apprendre. »

Que fais-tu en dehors du basket ?

« Quand je ne m’entraine pas, je reste avec ma compagne et mes amis. Le reste du temps je recherche du travail. J’apprécie également la moto. »

Quels sont tes objectifs désormais ?

« J’aimerais bien jouer pour Le Cannet, en Côte d’Azur. C’est l’un des meilleurs clubs de France… Ils ont d’excellentes structures et ont décroché de nombreux titres. En plus, il y a le soleil là-bas. Lille reste aussi dans un coin de ma tête car il reste le club qui m’a permis de découvrir le très haut niveau tout en acquérant du temps de jeu en Nationale A. »

Un grand merci à Christopher pour avoir répondu à nos questions. Nous lui souhaitons une très belle réussite dans son parcours sportif.